Nous avions terminé la saison 5 de Vikings avec la défaite d’Ivar The Boneless. Désormais, Bjorn est le roi de Kattegat et c’est une nouvelle ère qui semble commencer, sauf que ce n’est pas totalement le cas.

Avec une saison qui est une fois de plus divisée en deux parties de 10 épisodes, la série a encore un long voyage à faire avant de se conclure définitivement. Il apparait que Michael Hirst a cependant bien en vue la fin, puisque le début de cette saison 6 s’articule autour de ce qui n’a pas été achevé et qui doit l’être.

Que ce soit Ivar, Hvitserk, Ubbe ou Bjorn, il n’y en a pas un seul qui ne rumine pas sur ce qu’il doit faire à propos d’une situation laissée en suspens. Ubbe se tourne vers Floki, se décidant à partir à sa recherche après avoir appris sa disparition. Hvitserk se noie dans l’alcool, car il sait qu’Ivar n’est pas encore mort et, par conséquent, que sa vengeance n’est pas complète. Bjorn réfléchit au sujet du roi qu’il doit être, mais est confronté à un dilemme quand on lui demande de venir en aide à King Harald — qui lui avait précédemment sauvé la vie.

Surtout, il y a Ivar qui est en exil et trébuche sur un allié inattendu qui pourrait le ramener à Kattegat et lui offrir sa victoire.

Comme par le passé, Vikings semble se diviser de nouveau en deux séries. Il y a celle sur les fils de Ragnar et celle sur Oleg de Novgorod, un prince varègue du Rus’ de Kiev de la dynastie des Riourikides. Comme au moment où King Ecbert fut introduit, Michael Hirst se révèle être plus motivé à nous plonger dans cet univers qu’à poursuivre l’expansion de celui des Vikings.

Ainsi, les deux premiers épisodes de cette saison 6 nous invitent à découvrir quel homme est Oleg, plus qu’il ne se montre intéressé par réellement établir le règne de Bjorn. Du côté de Kattegat, l’ennui s’installe rapidement, Bjorn ruminant sur les mêmes sujets et tardant à prendre une décision qui était évidente dès le départ.

À l’opposé donc, du côté d’Ivar et Oleg, nous avons le droit d’être introduits à une culture et à de nouvelles intrigues politiques. Hirst est clairement fasciné par Oleg et ne perd pas une minute pour exposer plusieurs de ses facettes, faisant de lui une nouvelle figure complexe comme la série à l’habitude de nous offrir.

C’est intéressant, mais ce n’est pas nécessairement ce que l’on pouvait imaginer avoir dans Vikings à ce stade de son existence. Passer deux épisodes à attendre que Bjorn prenne sa première grosse décision ou que Lagertha établisse la ferme dans laquelle elle veut désormais vivre en paix n’est pas palpitant. Surtout, continuer à miser sur Ivar après avoir tant étiré son conflit avec ses frères dans la saison 5 n’est pas l’angle le plus prometteur qui soit. Cela suggère surtout que la série se dirige vers sa conclusion en ressassant ce qui aurait dû être bouclé à la fin de la saison 5.

C’est donc un lancement en douceur et dans la continuité que cette saison 6 de Vikings nous propose. L’intégration du Prince Oleg a du potentiel, mais c’est du côté de Kattegat que l’on pouvait en attendre plus. Replonger dans l’atmosphère de la série compense les indécisions qui s’étendent un peu trop pour une reprise et l’on peut espérer que cela ne continuera pas et que les choses vont rapidement décoller.